Un nouveau modèle de société, divisée en trois castes qui ne peuvent se mélanger et où la liberté individuelle est supprimée, Elia est passeuse d’âme. Sans émotion, elle doit éliminer les éléments devenus un poids pour la communauté : les vieux·vieilles, les malades, les rebelles.
Pourtant un jour son univers se fissure quand elle n’exécute pas un jeune révolté appartenant à la caste la plus vile. Ce geste l’entraînera dans une véritable descente aux enfers où toutes ses valeurs seront bouleversées et où seules, sa force morale et sa détermination à aller jusqu’au bout d’elle-même, lui permettront de survivre.
Un roman récréatif mais qui fait réfléchir à des questions fondamentales.
L'avis de Gaëlle de la Farnient'Team
Elia, la passeuse d’âme est un roman d’aventure fantastique des plus agréables à lire. L’histoire se met en route rapidement, enchaînant scènes d’action et révélations. L’écriture très fluide de Marie Vareille facilite, elle aussi, notre entrée dans le récit. Rapide, simple et efficace : voilà les trois termes qui pourraient désigner le début de ce roman. Personnellement, c’est ce que je demande à un récit : qu’il me donne directement envie de me plonger dedans. La passeuse d’âme remplit cette fonction à merveille en accrochant tout de suite le lecteur. Du coup, celui-ci n’hésite pas et s’enfile à toute vitesse les 300 pages du bouquin avec un plaisir démesuré.
Rapide, simple et efficace : on pourrait également le dire de l’univers imaginé par Marie Vareille. Plutôt que de se perdre dans des détails en risquant de partir dans tous les sens, elle pose de manière très intelligente toutes les bases de sa société. On comprend immédiatement comment fonctionne « La Communauté », quelles valeurs celle-ci impose et quelle attitude elle attend de ses citoyen·ne·s. Au fur et à mesure de l’histoire, quelques nouveaux aspects viennent se greffer à ce squelette. Néanmoins, tout est rapidement et habilement expliqué. Pour qu’une fantasy ou une dystopie fonctionne, il faut que son univers soit clairement établi et logique à lui-même tout du long. C’est parfaitement le cas ici !
En plus de tout cela, Marie Vareille a également créé toute une palette de personnages très attachants. Elia, tout d’abord, est une jeune fille courageuse, maligne et qui a profond désir d’apprendre. Néanmoins, elle n’a rien de l’héroïne classique qu’on retrouve typiquement dans les dystopies à la mode. Elle apporte un vent de fraîcheur et de nouveauté à ce genre de personnage. Bien évidemment, elle n’est pas la seule protagoniste digne d’intérêt dans ce roman. J’ai tout particulièrement adoré les compagnons qu’elle rencontre dans les mines de Phosnium : Tim, le bienveillant, Arhia, la sulfureuse et Solstan, le dur à cuire. Avec Elia, ils forment un quatuor du tonnerre auquel on s’attache. Croyez-moi : je n’ai qu’une seule hâte, celle de les retrouver dans le tome 2 !